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Terres agricoles et sécurité alimentaire « Le sol, clé de l’avenir de la planète »

© Pixabay

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), a dévoilé un rapport qui décrit les impacts du dérèglement climatique sur la biodiversité et la menace qui pèse sur la sécurité alimentaire mondiale. Il place le sol au cœur des solutions qui peuvent être apportées rapidement, à condition de repenser à la fois l’usage qui en est fait et notre système alimentaire dans sa globalité.

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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a rendu public ce 8 août 2019 son rapport spécial sur le changement climatique et la terre (SRCCL). Ce texte, qui considère le sol « comme la clé de l’avenir de la planète », a été approuvé par 195 États.

25 % des terres sont dégradées

Le Giec est formel : il faut repenser l’usage des terres et les habitudes alimentaires pour ne pas avoir un jour à choisir entre nourrir correctement l’humanité et lutter contre le réchauffement climatique. Le rapport indique que 25 % des terres émergées sont aujourd’hui dégradées (érosion des sols, désertification, déforestation…) et que « le réchauffement climatique accentue encore plus ce phénomène ».

Un système agricole qui a pu nourrir la population, mais…

Les experts reconnaissent que l’expansion de l’agriculture et de la sylviculture, ainsi que la recherche et développement ont permis de nourrir une population toujours plus nombreuse.

Le rapport pointe cependant du doigt « la hausse des émissions de gaz à effet de serre et une baisse de la biodiversité ». « Le système alimentaire dans son ensemble génère jusqu’à un tiers des émissions de dioxyde de carbone ».

Pour le Giec, il faut agir vite. Sa coprésidente explique que les « risques d’instabilité en termes d’approvisionnement alimentaire pourraient être élevés avec un réchauffement global de 1,5 °C et très élevés à 2 °C ». Les experts affirment qu’une une crise alimentaire menace si les émissions ne sont pas contrôlées, en particulier dans les régions tropicales et subtropicales. La hausse des températures peut aussi avoir un impact sur la valeur nutritive des cultures et réduire considérablement leurs rendements

Des propositions pour limiter le réchauffement...

Le Giec propose de « faire de la terre une solution climatique », grâce à des mesures basées sur les changements d’usage et permettre ainsi d’atténuer le réchauffement, grâce à une combinaison entre boisement, reboisement, une déforestation réduite, des bioénergies et la restauration des écosystèmes endommagés.

« L’agriculture durable pourrait faire partie des solutions, en stockant le carbone de l’atmosphère dans les terres agricoles ». Le Giec alerte sur le fait qu’il faut agir vie car « la capacité des sols à remplir cette fonction diminue à mesure que les températures augmentent ». Les solutions peuvent également venir du système alimentaire.

Consommer différemment

Le rapport encourage la lutte contre le gaspillage alimentaire. « 25 à 30 % de la production totale de nourriture est gaspillée », alors que 820 millions de personnes souffrent de la faim dans le Monde. Si « le Giec ne prescrit pas les régimes alimentaires des gens » a fait remarquer son coprésident, Jim Skea, le rapport souligne l’importance, pour l’environnement et la santé, des régimes moins riches en viande.

B.Q. avec l’AFP

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